La bibliothèque Vàclav Havel est devenue, dans le 18ème arrondissement de Paris, un lieu ressource essentiel pour les personnes « socialement disqualifiées » – notamment pour les jeunes exilé.e.s. Pour se réchauffer, pour apprendre des langues (dont le français), pour jouer aux jeux vidéo, pour travailler, pour étudier, pour se faire aider dans des démarches administratives, pour accéder à internet (et discuter avec son entourage resté dans son pays d’origine) et à un ordinateur… Nombreuses sont les raisons pour lesquelles les habitant.e.s du quartier La Chapelle viennent à la bibliothèque Vàclav Havel.
Plus qu’un lieu culturel, il s’agit aussi d’un lieu d’accueil temporaire pour celles et ceux qui font vivre (et qui vivent) le quartier. Habitant.e.s nomades (c’est-à-dire de passage) et habitant.e.s sédentaires se croisent dans ce lieu sans réellement se rencontrer. Pourtant, tou.te.s (collégien.ne.s, enseignant.e.s, consommateur·rice·s de crack, exilé.e.s, étudiant.e.s, personnes sans abri, etc.) contribuent à faire ce quartier.
En janvier et février 2020 puis en octobre 2020, des intervenant.e.s de l’association Ethnologues en herbe ont animé plusieurs séances d’atelier avec des jeunes fréquentant la bibliothèque Vaclav Havel.
Lors de ces ateliers, les jeunes sont parti.e.s à la découverte ou la redécouverte de différents lieux de leur quartier pour y capter des ambiances sonores. Les sons ont ensuite fait l’objet d’un montage par les jeunes afin de rendre compte des divers aspects de ces lieux.
Nous vous invitons à vous plonger dans cette exploration sonore de Marx Dormoy, du marché de l’Olive, de la Halle Pajol, du 104 et du jardin d’Eole en passant par la rue Philippe de Girard et le pont Riquet. Bonne écoute !
